Le constructeur Amex a organisé une visite de chantier de ses trois maisons installées le long de l’avenue des Falaises. Trois habitations d’apparence identiques, mais conçues et équipées différemment. Explications.
Il ne faut pas se fier aux apparences. Plus que jamais, cet adage se vérifie avec les trois nouvelles maisons d’Amex, construites le long de l’avenue des Falaises, à Val-de-Reuil. Le constructeur a organisé une visite de chantier dans l’une de ces habitations, dont l’expérimentation sera le maître mot.
« Les maisons sont visuellement identiques mais ont été conçues différemment. » Julien Dugnol, directeur d’Amex, y a présenté ce que l’on pourrait appeler les « maisons du futur », ou plus grossièrement les maisons des trois petits cochons. L’une étant construite en brique, la deuxième en pierre ponce et la troisième en pierre ponce, avec de la mousse isolante. Et les différences entre les habitations ne s’arrêtent pas uniquement à l’architecture.
Murs et plafonds rafraîchissants
Leur structure diverge aussi. Par exemple, dans l’une d’entre elles, les murs réguleront la température. Grâce à des capteurs sensoriels, ils décideront de chauffer ou de refroidir la pièce en fonction du nombre de personnes présentes. En revanche, dans les deux autres maisons, ce sont des plafonds rafraîchissants qui réguleront la température. « Elle pourra baisser de 5 degrés », précise Stanislas Poupon, responsable technique d’Extraco, filiale d’Amex.
En somme, pas de radiateur mais une gestion laissée libre à la maison. Le but de cette expérimentation est de « comparer les produits pour savoir quelle maison détient la meilleure optimisation énergétique », promet le responsable technique. Des experts du CNRS viendront régulièrement relever les performances, les consommations et la qualité de l’air des trois habitations.
Mais si ces trois maisons se démarquent pour leurs différences, elles s’y retrouvent également dans plein d’aspects. À commencer par les stores, qui se transforment en un clic (depuis la tablette numérique) en volets. « Ils régulent également l’entrée de la chaleur dans la maison, ce qui sera appréciable l’été », glisse Stanislas Poupon. Autres points communs : les ardoises photovoltaïques et les toitures végétales. Le constructeur précise : « Les trois maisons respectent la norme RE 2020. » Établie suite au Grenelle de l’environnement, elle a pour objectif de diviser par trois la consommation d’énergie. Et au mieux : produire plus que la maison ne consomme.
Pommeau de douche lumineux
Pas de jaloux non plus en termes d’équipements. Les trois maisons jouiront d’un porte-serviettes Bluetooth, avec la possibilité d’y diffuser sa musique favorite depuis son téléphone portable. Le miroir de la salle de bains est également équipé d’une radio et d’une horloge. Côté douche, le pommeau diffusera une lumière verte, orange ou rouge « pour avertir l’usager s’il prend trop de temps sous l’eau », explique Stanislas Poupon. La planète vous dira merci !
En vente ou en location?
Pour le moment, ni Amex ni la municipalité de Val-de-Reuil ne sauraient dire si les maisons seront mises en vente ou en location. Même si le maire privilégie la première option. Le constructeur avait même anticipé la position de la Ville en estimant le prix des maisons avant la visite de chantier, vendredi : « D’après le marché, elles pourraient être mises en vente aux alentours de 250 000 € et 280 000 € ».
Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, insiste sur l’emplacement idéal de ces trois maisons : « Elles sont situées à côté du lycée Marc-Bloch, à deux pas du parc des sports, et sur l’axe du bus à haut niveau de service (il reliera Louviers à la gare de Val-de-Reuil Ndlr). » Trouveront-elles preneurs ?
Une chose est sûre : avant leur mise en vente potentielle, les maisons recevront, dans un premier temps et pendant six mois, des scolaires. « Nous présenterons les équipements à des fins pédagogiques », explique Julien Dugnol, directeur d’Amex. Des séminaires pourront également se dérouler dans ces murs 2.0.
Audrey CLIER
Article publié sur Paris Normandie